Meta AI débarque sur WhatsApp : entre innovation et questions de confidentialité

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La révolution de l’intelligence artificielle continue de s’inviter dans notre quotidien numérique, et cette fois, c’est au tour de WhatsApp de franchir une étape majeure. Depuis avril 2025, Meta déploie progressivement Meta AI, son assistant virtuel intelligent, directement au sein de ses applications phares, amorçant ainsi une nouvelle phase d’intégration de l’IA dans les outils de messagerie instantanée.

Meta AI se présente comme un assistant conversationnel capable de fournir des informations, de l’aide personnalisée et des suggestions en temps réel, directement au sein de WhatsApp. Son fonctionnement rappelle celui d’autres chatbots célèbres tels que ChatGPT, à ceci près qu’il est intimement lié à l’écosystème de services de Meta, visant ainsi à offrir des réponses rapides, des conseils pratiques et des interactions plus naturelles avec les utilisateurs.

L’histoire de Meta AI ne débute pourtant pas sans heurts. En juin 2024, l’entreprise avait tenté de lancer son intelligence artificielle en informant ses utilisateurs qu’elle comptait utiliser les données issues de Facebook, Instagram et WhatsApp pour entraîner ses modèles. Face à une levée de boucliers, notamment en Europe où la protection des données est particulièrement stricte sous l’égide du RGPD, Meta avait été contrainte de suspendre temporairement son projet, soumise à d’intenses pressions institutionnelles et publiques.

Aujourd’hui, estimant avoir levé les obstacles liés à la confidentialité, Meta relance son assistant IA. Toutefois, son déploiement demeure pour l’heure limité à un nombre restreint d’utilisateurs sélectionnés, selon des critères internes encore flous. Ce lancement progressif laisse présager une généralisation prochaine, qui verrait l’ensemble des utilisateurs de WhatsApp accéder à Meta AI dans les mois à venir.

L’apparition de Meta AI soulève toutefois de nombreuses interrogations. Peut-on réellement choisir de l’utiliser ou de s’en passer ? Pour ceux qui souhaitent interagir avec cet assistant, la démarche est simple : il suffit de rechercher l’icône Meta AI dans l’application et de débuter une conversation. À l’inverse, pour ceux qui préfèrent préserver leur expérience sans intégration d’IA, des options de désactivation ou de suppression sont progressivement mises à disposition, bien que leur accessibilité et leur efficacité varient d’un utilisateur à l’autre et selon la région.

Au-delà de la seule question d’usage, l’arrivée de Meta AI sur WhatsApp relance le débat fondamental sur la gestion des données personnelles et la transparence des algorithmes. Bien que Meta affirme aujourd’hui se conformer aux standards européens en matière de protection des données, l’histoire récente invite à une vigilance de tous les instants. L’assistant intelligent n’est pas seulement un outil pratique : il est aussi un vecteur d’interrogations sur le contrôle, la souveraineté numérique et l’évolution de notre rapport aux grandes plateformes.

Le déploiement de Meta AI inaugure ainsi une ère où l’assistant virtuel devient omniprésent, intégré jusque dans les conversations privées. Une avancée technologique majeure, mais également un rappel que l’innovation, pour être pleinement bénéfique, doit toujours s’accompagner de garanties solides pour les utilisateurs.

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