Apple maintient ses politiques de diversité malgré les pressions conservatrices

Lors de son assemblée annuelle, Apple (AAPL.O) a confirmé son engagement envers ses politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), malgré les tentatives d’un groupe conservateur visant à les supprimer. Avec 8,84 milliards de votes contre la proposition et seulement 210,45 millions en faveur, les actionnaires ont clairement soutenu la direction de l’entreprise.

Cette décision intervient dans un contexte de recul des initiatives DEI aux États-Unis, sous la pression de certains groupes conservateurs et de l’administration Trump, qui critique ces politiques comme étant discriminatoires. Apple rejoint ainsi d’autres grandes entreprises comme Meta et Alphabet, qui ont dû ajuster ou abandonner certaines initiatives DEI face aux évolutions politiques et légales.

Le National Center for Public Policy Research, un think-tank prônant le libre marché, était à l’origine de la proposition demandant l’arrêt des efforts DEI d’Apple. Ses partisans affirment que les nouvelles évolutions juridiques pourraient exposer l’entreprise à des poursuites pour discrimination. Apple a répondu en assurant qu’un cadre de surveillance rigoureux était en place pour limiter les risques légaux.

Contrairement à d’autres entreprises, Apple ne fixe ni quotas ni objectifs chiffrés en matière de diversité. Son approche repose sur des programmes concrets, comme son initiative pour la justice raciale, qui soutient financièrement les universités historiquement noires aux États-Unis. L’entreprise étend également ses efforts à l’international, en finançant l’apprentissage du codage pour les populations autochtones au Mexique et en collaborant avec des organisations aborigènes en Australie sur des projets de réforme de la justice pénale.

Tim Cook : “Notre engagement ne faiblira pas”

S’exprimant lors de l’assemblée, Tim Cook, le PDG d’Apple, a réaffirmé que la force de l’entreprise réside dans sa capacité à réunir des talents aux parcours divers pour innover ensemble. Il a toutefois reconnu que des ajustements pourraient être nécessaires en fonction des évolutions légales, mais a assuré que “notre étoile du Nord restera la dignité et le respect pour tous”.

L’assemblée a également abordé d’autres questions sensibles. Une proposition demandant à Apple de publier un rapport sur les risques liés à l’intelligence artificielle a été rejetée, bien qu’elle ait reçu le plus grand nombre de votes parmi les initiatives soumises par les actionnaires (1,04 milliard de votes pour, 7,96 milliards contre). De plus, les actionnaires ont refusé une proposition visant à accroître la transparence sur les écarts de rémunération entre genres et races.

Par ailleurs, Apple a annoncé 500 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis sur les quatre prochaines années, un geste qui a été salué par Donald Trump. Tim Cook a également confirmé qu’Apple serait le principal client de l’usine TSMC en Arizona, un projet que Trump avait soutenu lors de son premier mandat.

Avec cette large victoire, Apple montre que ses actionnaires soutiennent majoritairement ses politiques de diversité et d’inclusion. Cependant, alors que le paysage politique et juridique évolue, il reste à voir comment l’entreprise adaptera ses initiatives dans les années à venir.

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