Geoffrey Hinton, cofondateur de l’IA, avertit que l’intelligence artificielle surpassera l’humain et pose une menace existentielle

Geoffrey Hinton, reconnu comme l’un des pionniers de l’intelligence artificielle aux côtés de Yann LeCun de Meta et Yoshua Bengio de l’Université de Montréal, a reçu le prix Turing en 2018 pour ses contributions à l’apprentissage profond. Cependant, Hinton a récemment exprimé ses inquiétudes sur l’avenir de l’IA. Après avoir quitté son poste chez Google il y a un an, il a publiquement regretté ses travaux dans ce domaine.
Lors d’une interview avec la BBC, Hinton a affirmé que l’IA surpasserait inévitablement l’intelligence humaine, un avis partagé par de nombreux experts. Contrairement à la croyance courante que l’IA ne fait que traiter des données sans les comprendre, il a expliqué que les grands modèles de langage sont conçus pour simuler la compréhension humaine du langage.
Hinton voit dans l’IA une menace existentielle, en partie à cause de sa capacité à se répliquer et à partager instantanément des informations, ce que les humains ne peuvent pas faire. Il estime que l’IA surpassera l’intelligence humaine, bien que le moment exact reste incertain. Il n’est pas certain que nous puissions garder le contrôle sur l’IA, une situation sans précédent. Selon lui, il y a 50 % de chances que ce problème émerge dans les 5 à 20 prochaines années.
Ses préoccupations s’étendent également aux applications militaires de l’IA, notamment avec les drones capables de générer de nombreuses cibles. Il est particulièrement inquiet face à l’émergence des armes et robots militaires autonomes capables de prendre des décisions létales. Enfin, Hinton craint que l’IA ne creuse les inégalités en remplaçant les travailleurs dans des tâches simples, enrichissant davantage les plus fortunés. Il voit le revenu de base universel comme une solution potentielle à ces défis.